Avant cette année, je ne pensais pas pouvoir y arriver. A quoi ? A murir, à changer. Il y a des jours plus marquants que les autres. J’écris aujourd’hui car je sens que je ne suis plus la même, qu’il s’est passé quelque chose.
Comment l’expliquer ? Comment définir ce phénomène inobservable qu’est la percussion de mon âme, qui m’envahit d’une émotion si forte qu’elle ne me quitte plus. Mon corps entier est rempli d’une chaleur, d’une force qui me passe au dévoilement du meilleur de moi-même. Aujourd’hui, je sais qu’une chose est certaine, je n’ai plus de doute, je veux devenir professeure. Je veux être au contact constant d’élèves perdu.es, comme je l’étais.
On m’a d’ailleurs répété tellement de fois que je n’y arriverai pas, que je ne continuerai pas mes études, que j’étais fichue. Une chose est certaine, je suis et serai toujours dans la compréhension et l’écoute de mes élèves, plutôt que dans le rabaissement qui, d’ailleurs, n’a aucune place dans l’éducation.
Les professeur.es qui étaient les nôtres cette année m’ont appris la patience, la persévérance, l’acceptation de soi et l’amour de soi. Tous.tes m’ont montré à quel point le métier de professeur.e était le plus beau du monde. A cet instant de ma vie je ressens une immense gratitude à leur égard, et je suis fière de moi.
Nawel
